C’est sans doute la solution la plus simple pour les petits volumes; bien qu’il existe maintenant des bassins dont les tailles n’ont rien à envier à certaines piscines, il reste à comparer les prix ! En effet, si cette méthode est idéale pour les petits jardins ou éventuellement en intérieur, les grands modèles ne sont pas très compétitifs.
Si le budget est prioritaire, ce n’est certainement pas le maître-achat ! Donc, jusqu’à 2 ou 3000 litres, si vous ne souhaitez pas vous embarrasser de trop de complications, c’est sans doute un bon choix. Les paliers sont déjà présents, la finition est bien exécutée, il n’y pas de plis (bâche), et certains modèles comportent des bacs de plantations.
Les modèles à retenir sont réalisés en polyester; des bassins en plastique ou en pvc sont souvent proposés à des prix attractifs, malheureusement ils n’ont pas la réputation d’être solides.
Comme c’est matériaux ne sont pas réparables, mieux vaut porter votre choix sur le polyester qui reste une base réparable. Si vous envisagez de maintenir quelques kois, assurez-vous d’une profondeur suffisante et d'un système de chauffage indispensable: dans ce cas, vous aurez à enterrer une véritable petite piscine !
Bref, vous l’aurez compris, cette formule est plus chère que la mise en œuvre d’une membrane mais présente l’avantage d’une finition respectable. Pour les grands volumes, mieux vaut une réalisation personnalisée qui sera certainement plus économique.
L’argile n’est pas très utilisée pour les bassins d’agrément tels que nous les connaissons. Généralement cette technique est réservée pour les étangs ou les mares naturelles dont les critères écologiques sont rigoureux.
La faune et la flore locale doivent y trouver très rapidement leur place et la forme du bassin doit donc s’y prêter; cela se traduit par des berges en pentes douces et une surface importante de zones de faibles profondeurs.
L’avantage principal du procédé est d’obtenir un plan d’eau dont l’aspect donne l’impression que le plan d’eau est d’origine naturelle: faut-il rappeler qu’il s’agit malgré tout d’un bassin artificiel... car hélas, les inconvénients restent nombreux.
A commencer par le prix car selon la nature du terrain et quelques caractéristiques environnementales, l’épaisseur du substrat peut varier de 30 cm à plus d’un mètre !
Généralement, 3 ou 4 couches de marne de 15 cm d’épaisseur permettent d’obtenir satisfaction. Certains mélangent de la chaux (chaux vive: 40 kg / m³) afin de rendre la couche d’étanchéité moins fragile, malheureusement cela a pour conséquence d’élever le pH de l’eau (8,5 à 9 minimum) durant une période fort variable qu’il est impossible de déterminer.
Une variante qui permet de réduire l’épaisseur de la couche consiste à dérouler des tapis constitués d’une enveloppe géotextile contenant des granulés de bentonite. Ces tapis qui se chevauchent, sont ensuite recouverts d’une couche de 10 cm d’épaisseur d’argile.
Dans tous les cas, une surépaisseur de 10 à 20 cm de graviers ou de galets est ajoutée en guise de protection. Cette dernière est très importante concernant les berges, sans cela, et en cas d’assèchement, des fissures peuvent apparaître. Les graviers permettent donc de maintenir un taux d’humidité suffisant pour éviter l’apparition de fissures qui provoquent des fuites.
Après le prix, l’inconvénient qui nous préoccupe le plus est la turbidité de l’eau. Celle-ci reste trouble et il est toujours très frustrant de ne pouvoir admirer ses poissons: pas la peine d’imaginer une filtration capable d’éclaircir ce bassin, c'est impossible.
La bentonite se présente sous forme de poudre que l’on utilise de plusieurs manières différentes: par dispersion dans un bassin rempli qui présente un défaut d’étanchéité ou par application sur le fond d’un bassin en construction. Cette poudre a la faculté de gonfler lorsqu’elle est au contact de l’eau (ou de l’humidité d’un substrat) provoquant ainsi l’étanchement. Certains fabricants proposent cette poudre en vrac qu’il faut alors faire pénétrer dans le sol constituant le fond du bassin: le dosage varie entre 4 et 5 kg / m².
L’autre méthode est de dérouler des matelas qui sont des assemblages de toiles géotextiles contenant la bentonite: les enveloppes, très minces, dont les bords doivent se chevaucher, sont alors recouverts de graviers (couche de 20 cm).
Sous l’effet de l’humidité ambiante, la bentonite gonfle et forme une couche stable mécaniquement et relativement étanche. Tout comme l’argile, ce produit n’est pas très utilisé à cause de son coût et de la difficulté à implanter les équipements habituels.
Le polyester est un matériau composite qui est constitué de plusieurs éléments dont les propriétés se combinent pour former des structures solides et stables. Dans le cas qui nous occupe, les éléments sont des fibres de verre qui constituent l’armature et qui assurent la tenue mécanique, ainsi que de la résine polyester qui lie les fibres, répartit les efforts et assure la protection chimique. La résine polyester seule n’a pas grande résistance mécanique propre.
Les avantages de ce produit sont nombreux: grande résistance aux chocs et aux agressions chimiques, bonne tenue aux UV, possibilité de réaliser toutes les formes de bassins sans compromis (pas de plis inesthétiques). Enfin, gros avantages : pas de risques de fuites provoquées par des rongeurs et la finition est réalisable dans toutes les couleurs.
La fibre de verre est obtenue par fusion de billes de verre et passages dans des filières: un filament de 3.6 à 16 microns est obtenu par étirement. La fibre, est un morceau de fil constitué de 800 filaments revêtue d’une pellicule permettant la liaison de la résine. Le mat de verre (photo) est composé d’une multitude de morceaux de fibres coupées (de même longueur +/- 5 cm)) et répartis dans tous les sens.
Un liant assure la tenue de l’ensemble et le produit est vendu en rouleaux (standard de 1,25 m). Lorsque le mat est imprégné de résine, ce liant se dissous. A noter aussi qu’il existe différentes formes de mats et de fibres: les fibres se différencient selon leurs tailles dont l’unité est le tex (1 tex = 1000 m de fil pesant 1 gr) avec comme sous multiple le dtex (un fil de 300 dtex signifie qu’une longueur de 1000 m de ce fil pèse 30 gr).
Quant au mat, il peut aussi être constitué de fils positionnés d’une manière ordonnée: par exemple, une structure dont les fils sont parallèles (roving unidirectionnel ou tissé...). En ce qui nous concerne, seul le mat dont les fibres sont entremêlées nous est utile. Le poids du mat est également déterminant, selon le nombre de couches composant le stratifié et la résistance souhaitée, un grammage de 300 ou de 450 gr/m² est d’usage.
La résine polyester se présente sous forme d’un liquide sirupeux qui comprend des chaînes polyester et du styrène. La résine insaturée (liquide) se polymérise pour devenir solide (elle devient saturée) durant la stratification; l’odeur de la résine provient du styrène qui est ajouté. Deux familles de résine polyester sont disponibles: les orthophtaliques et les isophtaliques.
Les premières peuvent convenir dans le cas de bassins en béton, en parpaings ou en blocs à bancher bien drainés où le risque d'humidité permanente est nul. Un bon drainage, une couche de G4 et un bon Top Coat permettra à cette composition de vieillir convenablement. Sans ces précautions, le risque d'hydrolyse ou d'osmose est réel (apparition de cloques sous le top coat).
La seconde famille - les isophtaliques - résiste mieux aux UV, à l’hydrolyse ou à d’éventuelles agressions chimiques. Ce type de résine est très utilisé en construction maritime. Dans le cadre de nos bassins, elle devient nécessaire lorsque des problèmes d'humidité sont récurrents.
La thixotropie est une caractéristique à prendre en compte également: en incorporant de la silice dans la résine, la viscosité en est modifiée. Sans cela, la résine est très liquide et difficile à appliquer sur une surface verticale.
Le gel-coat n’est jamais qu’une résine polyester auquel on a ajouté, entre autre, de la silice colloïdale pour augmenter sa viscosité. Avec 1 à 2 % de silice, la résine prend la consistance d'une soupe épaisse et permet d'imprégner les tissus sur des parois verticales. En augmentant la proportion de silice, on obtient le gel-coat, et en saturant la résine de silice, celle-ci se transforme en une véritable pommade. A l’achat, il suffit d’opter pour une résine thixotrope pour vous éviter de devoir ajouter de la silice.
Pour polymériser, la résine doit être mélangée à un catalyseur et à un accélérateur.
Souvent, la résine est livrée "pré-accélérée" donc, pas besoin d’ajouter l’accélérateur qui est pour information, un sel métallique comme l’octate de cobalt ou du du naphténate de cobalt.
La formule "pré-accélérée" est plus pratique, plus précise et cela évite des erreurs de dosage. L'accélérateur commande la vitesse de la réaction mais, sans le catalyseur, l'accélérateur n'a aucun effet sur la résine. C'est pourquoi ce dernier peut être mélangé à la résine des mois à l'avance.
Quant au catalyseur, l’ajout se fait à la dernière minute au moment de l'application: c’est l’agent qui va provoquer la réaction de polymérisation. Par échauffement, la résine va durcir. Les catalyseurs sont principalement des peroxydes organiques: peroxydes de benzoyle, peroxydes de méthyléthylcétone ou du peroxyde de cyclohexanone.
Si vous utilisez de la résine non accélérée, vous devez, en premier lieu, bien mélanger l'accélérateur à la résine. Ne jamais mélanger directement accélérateur et catalyseur entre eux car vous pourriez provoquer une explosion ! Afin que la résine durcisse, il faut ajouter du catalyseur PMEC (peroxyde d’éthylméthylcétone) à raison de 1 à 3%, soit 10 à 30 ml (ou 1 à 3 cl) pour 1 kg de résine selon les conditions (température).
En utilisant du mat de 450 g, il faut compter de 1,2 à 1,4 kg de résine pour imprégner correctement 1 m² de tissus de verre. Nous verrons comment mettre tout cela en œuvre.
Le gel-coat est préparé à partir de résine polyester; pour le rendre thixotrope (pour faciliter sa mise en œuvre sur une paroi verticale), ce produit contient de la silice ainsi que des pigments pour la coloration. Le terme de gel-coat désigne le fait que cette couche est gélifiée avant la stratification.
L’application de cette couche de finition a pour fonction de rendre le stratifié étanche, de protéger celui-ci des UV, des agressions chimiques et de donner à l’ensemble un aspect final coloré. Cette couche a environ 0,3 à 0,8 mm d’épaisseur.
Un gel-coat se différencie de la résine à stratifier ordinaire par les charges qu’il contient: en fonction de l’usage, chaque fabricant apporte ses composants pour améliorer les caractéristiques du produit.
Il faut distinguer le gel-coat de moulage, du gel-coat de finition: le premier ne contient pas de paraffine et reste poisseux après durcissement car il est destiné à être recouvert.
La paraffine est donc le composant que l’on retrouve forcément dans le gel-coat de finition puisque c’est l’agent qui protègera le stratifié des agressions extérieures en le rendant étanche.
Avant la polymérisation, la paraffine "remonte" à la surface et donne un aspect de surface fini et lisse.
Pour rendre cette couche de surface encore plus résistante à l’abrasion, de l’oxyde d’alumine, du carborundum ou encore des poudres minérales sont incorporés dans la résine. Dans d’autres domaines, on adapte les charges pour, par exemple, rendre le matériau résistant au feu ou le rendre plus épais; dans ce dernier exemple, on retrouve du talc ou des microbilles de verre...
La coloration du matériau s’obtient par l’ajout de pigments: il est plus pratique d’acheter le gel-coat déjà teinté car cela permet de gagner un peu de temps (mélange, nettoyage des outils...). Cependant, il est parfois nécessaire de colorer une résine ou un gel-coat, dans ce cas on incorpore le colorant sous forme de pâte ou de poudre à raison de 3 à 10% selon la nature du colorant en une fois pour obtenir une bonne homogénéité du mélange et donc de la surface finie. Noter que les colorants peuvent ralentir ou accélérer le temps de durcissement: faire des essais au préalable.
La couche de finition, qui contient donc de la paraffine, est un gel-coat. Les termes gel-coat et top-coat sont souvent source de confusion et cela est sans doute dû au fait que ces termes sont issus d’une autre technique: la fabrication de pièces par moulage.
En fait, le top-coat désigne toujours la couche visible, la couche de finition donc, en ce qui nous concerne, un gel-coat paraffiné. Dans la technique du moulage, le top-coat (qui est appliquée sur un moule enduit de cire) qui sera la partie visible après démoulage, est un gel-coat non-paraffiné.
Avant d’examiner les points suivants, il faut ajouter qu’en application manuelle, cette couche de finition a environ 0,8 mm d’épaisseur à raison de 300g par m². Le travail s’effectue avec un rouleau peau de mouton et un pinceau gel-coat.
Il n’existe pas de programme spécifique pour réaliser un bassin ou une piscine et ce qui différencie les deux, repose sur trois critères: la solidité du stratifié, l’état de la surface de travail et la qualité de la surface de finition que vous souhaitez obtenir. La solidité d’un composite dépend de l’armature constitué par le mat de verre: sur un support de stabilisé (sable/ciment), 2 couches de mat permettent une résistance suffisante cependant la rigidité de l’ensemble nécessite une certaine épaisseur que l’on obtient avec 3 couches (3 x 450 g).
Sur une paroi verticale solide, un mur en parpaings ou en blocs à bancher, deux couches suffisent (2 x 450 g > certains préfèrent 2 ou 3 x 300 gr). Dans la section "Construction" vous trouverez des explications sur les façons de réaliser les parois du bassin (maçonnerie, stabilisé...). Ce qu’il faut en retenir maintenant, est que la surface de travail du support doit être la plus lisse possible.
Selon le cas, il vous incombera de lisser cette surface avec un enduit si les inégalités sont importantes, ou plus simplement de boucher les quelques trous avec un mastic polyester.
Certains appliquent directement la première couche du stratifié sur le support: c’est réalisable, mais pour faciliter et améliorer l’adhérence du polyester, il n’est pas forcément inutile de commencer le programme par une base d’accrochage.
Le primer (G4) est un produit universel qui peut convenir à cet usage, en même temps, il améliore la surface de travail car il bouche les pores de celle-ci. Ce primer, prêt à l’emploi s’étale au rouleau.
Le durcissement intervient après évaporation d’un solvant et la pose de la première couche de résine polyester ne peut s'opérer qu'après minimum 6 heures. Le délai maximum est de 24 heures, au-delà, l'adhérence n'est plus optimale.
Si ce délai est dépassé, poncer et remettre une nouvelle couche de primer. Ceci est nécessaire pour assurer une liaison chimique des deux produits.
Le programme des travaux dépend également du type de finition que vous souhaitez obtenir. Pour un étang ou un vivier à Kois, il est peut-être inutile de vouloir égaler l’état de surface d’une piscine. Après quelques temps, un biofilm va recouvrir celle-ci et elle ne sera plus visible. Dans le cas contraire, il faut appliquer un mastic polyester (250g/m²) qui est poncé par la suite.
Ainsi, une surface parfaitement lisse apparaît et le programme s’ensuit avec l’application d’une couche de pré-coat. Il s’agit d’une résine polyester dans laquelle on incorpore des colorants (suivre le dosage indiqué par le fabricant). Bien entendu, il n’est plus utile d’intercaler du mat de verre mais bien d’y adjoindre le catalyseur. Destiné à être recouvert, le pré-coat reste poisseux au toucher.
Pour cette opération, il faut compter environ 300 g/m² de pré-coat. Il est possible de se passer de cette couche intermédiaire, mais avec celle-ci vous êtes certain de l’uniformité de la couleur finale; en outre, d’éventuels petits défauts sont corrigés. Dans le cas d’une piscine, il faut passer par cette opération.
En étang, si une couche de mastic n’a pas été envisagée, c’est l’occasion d’aplanir la structure du stratifié. Il est envisageable également d’appliquer 2 couches de precoat.
Enfin, l’ouvrage s’achève par la couche finale: le gel-coat teinté, et paraffiné auquel on adjoint le catalyseur. Cette ultime pellicule constitue le top-coat de l’ouvrage. Nous allons maintenant récapituler et voir les principales caractéristiques de mise en œuvre
Comme je l’ai déjà évoqué, il n’y a pas une méthode pour réaliser un stratifié mais bien plusieurs combinaisons possibles...
Elles sont exposées dans la section "La pose du polyester"
La réussite de l’ouvrage dépend de quelques conditions pas toujours faciles à réunir.
Il faut tout d’abord que la température s’y prête car le durcissement de la résine est directement lié à cette condition. Plus il fait chaud et plus la résine durcit rapidement et il y a une limite à ne pas dépasser car la solidité du stratifié peut en être compromise.
La température de la surface de travail ne doit pas excéder 23 °C et ne pas être exposée au soleil. A l’inverse, une température trop basse allonge le délai de durcissement: un minimum de 13° - 14 °C est donc requis. Il est question ici de la température du support.
Il est impératif de travailler sur un support sec et de s’assurer qu’il ne pleuvra pas sur l’ouvrage. Si la résine, qui n’a pas eu le temps de durcir, est en contact avec de l’eau, celle-ci ne polymérisera jamais et il faut recommencer. Si de l’eau entre en contact avec le polyester déjà polymérisé, il suffit de sécher la zone humide pour continuer le travail.
Les coins intérieurs du bassin (cas d’un pied de mur par exemple) sont arrondis avec du mortier afin d’éviter des arêtes vives. Enfin, le support doit être propre, exempt de poussières, d’inégalités et lisse. Comme déjà évoqué, plusieurs programmes de pose sont possibles: du plus simple au plus élaboré. Les programmes suivants vous permettront de réaliser dans tous les cas une étanchéité durable. Seul le degré de finition est différent (normal, ou super lisse) et la formule de base est la plus utilisée.
Formule de base, (bassin de jardin).
1 couche de résine
1 couche de mat de verre
1 couche de résine
1 couche de mat de verre
1 couche de résine
1 couche de gel-coat paraffiné
Formule Medium (bassin à Koi).
1 couche d’accrochage G4
1 couche de résine
1 couche de mat de verre
1 couche de résine
1 couche de mat de verre
1 couche de résine
1 couche de pré-coat teinté
1 couche de gel-coat paraffiné
Formule "Super lisse"
1 couche d’accrochage G4
1 couche de résine
1 couche de mat de verre
1 couche de résine
1 couche de mat de verre
1 couche de résine
1 couche de mastic polyester
1 couche de pré-coat teinté
1 couche de gel-coat paraffiné
Le tissu de verre est préparé à l’avance: selon les dimensions du bassin, avec de bons ciseaux, prédécoupez des morceaux de tissu sur une table à découper. Effranger les bords latéraux (selon le fabricant, un côté du rouleau est déjà effrangé) avec un peigne ou une brosse métallique. Sur le support, les lés se chevauchent de 5 cm minimum: en effrangeant les bords, vous ne verrez pas d’épaisseur à l’endroit où les lés se chevauchent.
Le produit est prêt à l’emploi et il suffit de l’étaler au rouleau. La pose du stratifié doit suivre dans un délai de 4 à 5 heures. Sinon, recommencer une nouvelle application après un léger ponçage. Consommation d'environ 250 ml / m2.
La résine est normalement pré accélérée au cobalt: il suffit d’incorporer le catalyseur (PMEC de 1 à 4 % selon la température), bien mélanger et appliquer de 1,2 à 1,4 kg / m² (par couche de mat de 450 gr / m2 donc à multiplier par 2 ou 3). En utilisant du mat de 300 gr / m2, compter entre 0,8 Kg et 1,2 Kg de résine par m2 par couche de mat.
Pour calculer le poids de résine nécessaire à l'étanchéité d'un bassin, il suffit donc de multiplier la surface à couvrir par le poids au m2 (selon le grammage du mat de verre) par le nombre de couches de mat.
Sur chantier, on entend par "couche" un mat imprégné complètement: donc pour imprégner un mat de 450 gr qui nécessite 1,4 kg de résine, on étend environ 0,7 Kg de résine avant la pose du mat, puis on pose la fibre, et l'on achève d'imprégner en étalant 0,7 Kg, ce qui donne bien 1,4 kg par couche au m2
Dès l’incorporation du catalyseur, il vous reste, selon la température et le dosage, de 20 à 40 minutes pour appliquer la résine. Commencer par enduire le support de résine à l’aide d’un rouleau peau de mouton: un pinceau convient pour les coins.
Placer ensuite le premier tissu de verre à cet endroit, et imprégnez le tissu de résine. Lorsque le mat de verre est suffisamment imprégné, sa couleur blanche disparaît pour devenir transparente.
Chaque pièce de tissu doit être soigneusement ébullée: les plus grosses bulles d’air emprisonnées sont facilement chassées au rouleau, tandis qu’un ébulleur permet de terminer cette opération et d’aplatir les fibres de verre rebelles. Ensuite, vous pouvez passer à la pose de la pièce suivante qui chevauchera la première d’environ 5 cm.
Deux techniques sont possibles: soit vous posez d’abord une couche sur toute la surface du bassin, pour ensuite, superposer une seconde, puis éventuellement une troisième. Soit, vous superposez les deux ou trois couches simultanément, pour avancer progressivement dans votre ouvrage.
Dans ce dernier cas, vous superposez un tissu sur un autre qui vient d’être imprégné. C’est avantageux car l’adhérence des tissus est améliorée et la circulation sur le chantier rendue plus aisée. Attention tout de même de ne pas aller trop vite: avant la pose d’une nouvelle pièce, la résine du tissu précédent (donc, le tissu sur lequel la nouvelle pièce va être posée) - la résine- donc doit avoir gélifiée. Sans cela, vous risquez d’obtenir des bulles d’air très importantes qu’il vous sera difficile de débuller.
Autrement dit, vous pouvez poser une nouvelle couche de polyester sur une couche encore humide, donc sans attendre le durcissement complet: l'ébullage est plus délicat mais avec l'expérience, le timing idéal est vite assimilé !
Par contre, si vous optez pour la première technique, il est préférable de poser la couche suivante dans un délai maximal de 24 h car cela permet une meilleure liaison chimique entre les différentes couches.
Bien entendu, évitez de superposer les joints des différentes couches: autrement dit, un tissu doit être posé sur un autre de manière décalée afin d’éviter que les chevauchements des couches successives soient superposés.
Il suffit de le catalyser (PMEC de 1 à 4 %): si ce n’est pas fait, incorporer du colorant selon le dosage préconisé par le fabricant. Bien mélanger et appliquer +/- 300 g /m².
Incorporer le catalyseur (PMEC de 1 à 3% selon la température). Bien mélanger et appliquer au rouleau +/- 350 à 500 g / m². Cette couche finale doit être réalisée en une seule étape, sans reprise. Avant de remplir le bassin, le top-coat doit sécher et polymériser durant un minimum de deux semaines. Sans cuisson, la polymérisation complète d’un stratifié est lente: remplir le bassin trop tôt peut entraver le processus de polymérisation, avec le risque d’une dégradation du stratifié.
Outre les matériaux du revêtement à mettre en œuvre, un minimum d’équipement est à acquérir pour mener ces travaux:
Des contenants en plastique de 6 à 10 litres (bacs à peinture rectangulaires)
Des rouleaux à peindre 18 cm qui correspondent aux bacs à peinture
Des pinceaux
Des baguettes pour le mélange des composants ou un mélangeur (nettoyage !)
Une ou deux bonnes paires de ciseaux
Un ou deux mètres ruban
Un peigne ou une brosse métallique pour effranger les tissus
Un plan de découpe
Un rouleau ébulleur (existe en plusieurs dimensions et diverses qualités)
Un doseur à catalyseur
Un récipient gradué pour les dosages (un ou deux litres)
Des gants jetables
De vieux vêtements (à jeter !) ou salopette jetable
Un bon masque (vapeur de styrène)
Les outils se nettoient à l’acétone.
Des feuilles de protection en plastique (protection de surfaces ou du stratifié en cas de pluie)
Il est possible de réaliser un tel ouvrage seul, cependant le temps de durcissement de la résine étant relativement limité, vous aurez compris qu’il s’agit d’être très bien organisé pour mener de front l’application de la résine et l’ébullage.
Il est donc préférable de reléguer une tâche à une seconde personne qui s’efforcera de préparer la résine tout en assurant un bon ébullage. Eventuellement, une troisième personne peut intervenir pour assurer le synchronisme des opérations.
Si vous pensez être à la hauteur, n’hésitez pas car le polyester reste le meilleur matériau pour la création d’un bassin. Les avantages ont été énumérés mais il reste un inconvénient: il est indispensable de protéger la partie non visible du stratifié de sources d’humidité.
En effet, cette face n’est pas protégée par un gel-coat paraffiné et de ce fait la résine, contrairement à ce que l’on peut penser, est hydrophile et sensible à l’eau (et à la température). Si un défaut de drainage ou de conception de la structure du bassin permet le passage ou la stagnation d’eau, de manière continue, il est possible de constater des défectuosités à moyen terme au niveau de la coque du bassin.
L’eau (étant un excellent solvant) qui pénètre dans le stratifié par la face externe du bassin, cause des dégradations pouvant désagréger le stratifié. Un autre phénomène qui touche régulièrement les coques de polyester est l’osmose.
Ce problème un peu plus complexe est causé par un phénomène physique: l’eau qui pénètre par capillarité dans le stratifié trouve dans ce matériau des éléments à dissoudre (par hydrolyse). Ces éléments existent, il s’agit des composants du gel-coat ou du liant du mat de verre....
En dissolvant ces éléments, l’eau contenue dans le stratifié se transforme en une solution très concentrée et très acide. Le phénomène de l’osmose fait que la solution concentrée absorbe à travers le stratifié (semi-perméable) de l’eau par capillarité: l’eau est moins concentrée que la solution emprisonnée, et tend donc à s’infiltrer afin d’égaliser les concentrations. Comme cette solution est contenue dans un volume défini et non expansible, la pression (osmotique) monte pouvant atteindre 7 kg/cm². Il s’ensuit la déformation du stratifié, l’apparition de cloques et de trous occasionnant des fuites.
Le phénomène est très connu dans le domaine de la construction navale ou de piscine. En ce qui nous concerne, une mauvaise application du gel-coat de finition peut provoquer le même scénario: il est donc impératif de suivre les recommandations concernant les dosages, la température ainsi que le temps de polymérisation.
Le principal étant de vérifier si aucun trou ne subsiste après application du gel-coat (il faut regarder de très près !) et surtout faire en sorte que la partie externe du stratifié soit protégée de l’eau.
Si vous faites appel à un professionnel, vous avez maintenant tous les éléments pour contrôler si le programme proposé est de qualité ou non. Il va de soi qu’un bassin réalisé à même le sol (posé sur papier, carton ou similaire) ne présente pas la même résistance qu’un autre posé sur couche de stabilisé, le prix n’est sans doute pas le même non plus...
Ce matériau est composé de caoutchouc synthétique et l’on devine déjà son avantage énorme: son élasticité ! Par expérience, sa durabilité est reconnue (étanchéisation de bassins d’eau potable...) ainsi que sa facilité de pose. Attention, selon les fabricants, les bâches destinées au bâtiment ne peuvent pas être utilisées pour la création de bassins et il faut donc opter pour des bâches spécialement étudiées.
Sa bonne résistance aux UV et aux basses températures fait de cette membrane le meilleur produit. Les largeurs disponibles: 3,05 m, 6,10 m, 7,62 m, 9,15 m, 12,20 m et 15,25 m en rouleau de 30,5 m et 61 mètres. L’épaisseur est de 1,02 mm et la couleur est noire.
Une bâche est par définition un matériau sensible: même avec de bonnes propriétés, celle-ci peut être percée par des rongeurs ou plus simplement par des pierres situées sous ou sur la bâche (rochers de décoration).
Si vous optez pour ce type d’étanchéité et quel que soit la nature du matériau, il faut toujours protéger la bâche par un feutre imputrescible ou un duo sable-stabilisé / feutre
Il est prudent de prévoir également, à une profondeur raisonnable, un treillis anti-rongeurs.
Le temps faisant son œuvre, un treillis enfouis s’affaiblit par corrosion. Aussi, la meilleure solution consiste à poser la membrane sur un lit de stabilisé (sable / ciment) d’environ 6 - 8 cm pour éviter ces agressions
Avec de l’EPDM, comme il s’agit de caoutchouc, l'assemblage de plusieurs membranes se fait par vulcanisation. Pour cela, le recours au produit du fabricant est impératif: il s’agit principalement de produits de préparation, de bandes auto-adhésives à poser selon une méthodologie bien précise, et de produits de finition.
Ainsi, des assemblages ou de petites réparations sont toujours possibles. Si une canalisation doit traverser la bâche, des accessoires spécifiques assurent l’étanchéité (passe-parois de toutes dimensions) et pour le reste, (bondes, skimmers ...) l’étanchéité est facilement obtenue par un joint serré par une bride.
Selon le terrain où sera implanté votre bassin, il se peut que la nappe phréatique affleure le sol; il se peut également que des gaz se dissipent parce que celui-ci contient des matières organiques. Dans ce cas, il s’agit de procéder à la mise en place d’un réseau de drainage. Voici les recommandations d’un fabricant (Firestone)
Le niveau de la nappe phréatique par rapport au terrain naturel et par rapport au fond du bassin peut rendre les travaux impossibles, créer des sous-pressions d'eau au niveau de la géomembrane ou emprisonner de l'air et créer des sous-pressions de gaz lors de la remontée de la nappe phréatique.
En conséquence, il faut connaître la hauteur de la nappe phréatique (valeur moyenne et niveau maximum). Si le niveau moyen de la nappe dépasse le niveau de la géomembrane il y a un risque de soulèvement de la Géomembrane et le système de drainage de gaz peut être perturbé.
Dans ce cas, il faut prévoir un système de drainage adapté. Le système de drainage sera spécifié par le bureau d'études Une couche drainante n'est pas nécessaire si la perméabilité du support est supérieure à 10-4 m/s ou si les sous-pressions ne sont pas à craindre, bien que dans de nombreux cas le drainage permet de déceler rapidement une fuite.
Un drainage eau/gaz est toujours nécessaire dans les situations suivantes:
Lorsque des écoulements d'eau sont possibles sous la géomembrane pour éviter une érosion du fond (sol karstique, ...)
Lorsque le sol sous la membrane contient des matières organiques (évacuation de gaz)
Lorsque les talus sont argileux (stabilité lors de la vidange, ...)
Lorsqu'une variation de la nappe phréatique est à craindre
Lorsqu'un soulèvement de la géomembrane est possible (vent, ...)
Le drainage de l'eau peut être réalisé, soit par:
Une couche de matériaux perméables d'une épaisseur minimale de 100 mm
Un produit géosynthétique transmissif
Un réseau de tranchées drainantes reliées par un géotextile transmissif ou une couche mince de matériaux perméables.
Pour éviter l'obstruction du drain, il faut placer un filtre naturel synthétique entre le sol et la couche drainante, en respectant les règles de filtre. Les eaux doivent être recueillies par un réseau de collecteurs, placés aux points bas de l'ouvrage. Pour les ouvrages plus importants, il est recommandé de compartimenter le réseau de drainage pour faciliter la localisation des fuites.
Pour le drainage des gaz, on recommande l'utilisation de tuyaux perforés. Il est nécessaire de placer entre les tuyaux un lit de sable (ou matériau équivalent), un géotextile ou un autre géosynthétique transmissif.
On peut également utiliser des drains plats synthétiques.
Tout contact abrasif entre la géomembrane d'étanchéité et le système de drainage doit être évité. Les sorties des drains de gaz (les évents) sont toujours implantées aux points hauts et doivent être protégées par des clapets de cheminées. Dans tous les cas, il est nécessaire de concevoir le drainage de gaz de telle sorte qu'il ne soit pas noyé. Il doit toujours être associé à un drainage des eaux